Les « sachants », dangereuse épidémie

Les « sachants », dangereuse épidémie

La radio en est infestée et la télé pas mal aussi. Dès qu’il se passe quelque chose, les journalistes, au lieu de faire leur travail de journaliste et raconter les faits, font parler un «sachant». Au fond, pourquoi pas. Mais interviewer une personne compétente.
Va, évidemment pour un chercheur au CNRS ou un prof de fac ou à Sciences Po. Mais il arrive, et ce n’est pas si rare, que le « sachant » est souvent quelqu’un qui a écrit un livre. Avoir écrit un livre, voilà merveille. Et comme les livres sont, au fond, sélectionnés par les éditeurs qui espèrent vendre, ces derniers deviennent «sachants».
Ce phénomène affecte souvent les Sciences Humaines. Par exemple, on fait parler monsieur Machin ou madame Chose, psychologue, qui a écrit un livre truffé d’impressions, d’âneries ou, dans le meilleur des cas, de banalités. Des fois, on tombe bien, mais des fois…
Il faut le savoir et le répéter: La Science nait et vit dans les revues scientifiques ayant un comité de lecture.

1401, -28/10/2018

Bakounine