Comédie Française ou Sarkozy, le pouvoir, l’apparence et le rien du tout

Comédie Française ou Sarkozy, le pouvoir, l’apparence et le rien du tout

Je lis Comédie Française de Georges-Marc Behamou. Voilà un homme qui eut une certaine intimité avec Mitterrand et qui pour diverses raisons se trouve embarqué dans la campagne électorale de Sarkozy. Naturellement, après avoir été conseiller pendant les deux premières années du règne finira « cramé » comme beaucoup d’autres tant il est vrai que l’ancien président est peu fidèle en amitié.

SarkoMechantIl nous décrit un homme sans autre véritable projet que de s’emparer du pouvoir et, bien sûr, de le conserver. Évidemment, il n’y a pas de vision ou de projet comme en eurent de Gaulle ou Mitterrand. On y découvre un Sarkozy inculte, sans connaissances historiques ou économiques, et davantage préoccupé de ses soucis familiaux. Aitrement, il n’y a rien d’autre que le plaisir de jouir de l’emploi et de ses prébendes, de décider bien sûr, de nommer les responsables.

On découvre aussi un palais plein de courtisans autant préoccupés de leur devenir que de l’avenir de la France et, surtout, de ne pas déplaire au Roi. Un palais habités par des caïmans qui se regardent de travers, prêts à sauter sur le dernier sacrifié dans un hallali feutré mais tout aussi cruel. Mais c’est pourtant là, à l’Elysée, que se situe le pouvoir. Les ministres sont peu de choses, y compris l’hôte de Matignon.

Personne n’ose contredire le Roi. Les décisions sont bâclées par un homme qui n’étudie pas ses dossiers, qui ne prépare pas ses discours, qui ne travaille pas, qui s’agite sans cesse collé à son téléphone mobile. Pendant ce temps, la dette augmente. Fillion le sait, mais quand il veut l’ouvrir, il est prié de se taire.

Certains disent qu’il serait maniaco-dépressif. Toujours est-il qu’il est dangereux.

1100 – 17/02/2015

Bakounine