Je crois que je me suis mal fait comprendre dans un précédent article intitulé « Voilà pourquoi je suis hostile au mariage des homosexuels ». En soi, que les homosexuels revendiquent une cérémonie délaissée par un très grand nombre de couples hétérosexuels (la moitié ?), voilà qui n’a aucune importance. Le mariage monogame où l’on se jurait fidélité pour la vie a vécu, pour autant qu’il ait jamais existé. Alors…
Mais, nous, psychologues, nous devons considérer le point de vue de l’enfant. Du mariage homosexuel découlera nécessairement, un jour ou l’autre, la légitimité de la procréation médicalement assistée pour les femmes, et, pourquoi pas, pour les hommes. On se propose, tout simplement, de fabriquer des enfants auxquels on cachera le père, quand on n’ira pas jusqu’à délirer en lui disant qu’il est l’enfant de deux femmes ! Et j’entends toutes les critiques qu’on me fait : il existe déjà des orphelins qu’on adopte et qu’on élève et qu’on éduque… Sans problème… Est-ce déjà si sûr ? Mais, en tout cas, voilà des enfants pour lesquels il est possible de parler d’un père, voire en brodant un peu. Je me souviens d’un jeune qui voulait être boulanger, parce que son père qui l’avait abandonné l’était, et qui espérait ainsi, le rencontrer. Un orphelin a toujours un père.
Mais voici qu’on se propose, de façon volontaire, de cacher, de nier, de scotomiser le père, ou pire encore de le réduire à la fonction de tube à essai plein de spermatozoïdes. Qu’un couple stérile ait recours à la PMA, il y a toujours un homme et une femme. Mais là, il y a une femme et… de la chimie organique.
Imaginez-vous dans la peau d’un être qui n’a pas de père. Pas de père qui est parti, pas de père qui est mort, pas de père même qui a engrossé la mère en la violant. Non, pas de père du tout. Un lot de spermatozoïdes congelés venant dont on ne peut dire où.
« Pour me faire, ma mère a baisé avec un tube à essais ! »
1044 – 10/01/2013