L’affaire Varin ou l’impudeur patronale

L’affaire Varin ou l’impudeur patronale

Ne nous y trompons pas. C’est parce que l’affaire a été révélée au public que Philippe Varin a renoncé à sa retraie « chapeau ». Autrement, il se serait bien gardé d’ébruiter la chose et aurait sans scrupules touché tous les mois autant que les salaires de 300 smicards, une fois les impôts passés. 300000 euros, dit-on, sans compter le reste. Mais qui a vraiment besoin de 300000 euros par mois !
Daumier banquierEt d’autres que Monsieur Varin doivent être en train de pisser dans leur culotte de peur qu’on révèle le pactole qui les attend.
Pas si nombreux, cependant. Combien sont-ils ? Cent, mille ? Combien sont-ils qui confisquent sans pudeur, à eux seuls, le produit du travail de dizaines de milliers de travailleurs ? Et l’on a beau jeu de nous faire croire que, sans de telles rémunérations, on ne trouverait pas de dirigeant d’aussi grande qualité. Nonobstant le fait qu’ils ne sont pas si bons que cela (Philippe Varin en est un exemple, mais il n’est pas le seul), je suis bien persuadé qu’il existe des milliers de personnes tout à fait compétentes et qui accepteraient de diriger des entreprises pour bien moins que cela.
Les grandes entreprises, les banques, sont aux mains d’une bande quasi mafieuses dont les membres s’entre-échangent les sièges dans les conseils d’administration et les bonnes places et les grasses rémunérations.
Et la gauche n’a pas voulu légiférer sur les hauts salaires, espérant, dit-elle, une «auto-régulation». C’est pitoyable, à moins que les dirigeants de cette gauche espèrent pantoufler dans ces grandes entreprises quant ils auront été chassés du pouvoir.
Ce qui ne saurait tarder.

1127 – 28/11/2013

Bakounine