Guy Moquet instrumentalisé une fois encore

Guy Moquet instrumentalisé une fois encore

On pensait que les malades seraient calmés. Eh bien non. Il paraît que les enseignants vont devoir o-bli-ga-toi-re-ment lire encore la lettre de Guy Moquet.

Paix à l’âme de ce pauvre garçon devenu par crétinisme institutionnel l’enjeu d’une polémique stupide. On imagine l’intérêt des élèves quand on va leur lire, pour la troisième fois, cette lettre. Et ne voilà-t-il pas que le Guano, pardon, le Guaino déclare sur France Info : « «  Les enseignants ont un devoir (…), c’est de faire leur métier d’enseignant, donc d’obéir aux directives. Ce n’est pas une profession libérale le métier d’enseignant, c’est une profession de fonctionnaire. Il y a des directives et il n’est pas indigne, au regard des lois de la république et des grands principes qui nous gouvernent, de lire la lettre de Guy Môquet » (journaldecole.canalblog.com ). Les enseignants doivent obtempérer.

Cette lecture me pose problème car elle doit être faite en dehors du programme et du cadre pédagogique scolaire. Rien n’interdit, et bien au contraire, d’étudier cette lettre et d’autres pendant les enseignements d’histoire. Mais là, c’est comme faire la prière en entrant en classe. Il existe des instances qui ont pour mission de déterminer les programmes scolaires. Ces instances ont aussi, notamment, la fonction de garantir la liberté et la laïcité de l’enseignement. Mais voici qu’une puissance externe impose ses choix sans contrôle démocratique. Quel évangile faudra-t-il lire demain ? Quel Coran, Quelle Bible ?

Les victimes du nazisme méritent mieux que cette cérémonie superficielle, de façade et sans approfondissement.

Et quand on me dit que les enseignants sont des fonctionnaires qui doivent obtempérer, j’ai très envie de répondre: « Heil ! ».

Bakounine