Je suis persuadé que le peuple ouvrier sur qui pèse la menace du chômage doit considérer avec un profond dégoût ce qui se passe avec la nomination du nouveau patron d’E.D.F..
D’abord, chacun sait qu’il faut voir là la main de l’Elysée. Mais, contre mauvaise fortune, bon coeur il faudra faire, puisque l’état est l’actionnaire majoritaire d’E.D.F.. Bien certainement, on pourrait souhaiter qu’une consultation large soit effectuée pour cette nomination, mais on sait bien que tout ceci n’est pas dans l’air du temps (1). Mais, à l’heure où les bonus sont abhorrés, on considérera comme extrêmement curieux qu’on envisage que, par artifice bien fabriqué, le pauvre Proglio cumule les deux rémunérations. C’est évident: un million d’euros par an, c’est vraiment très peu. Le peuple ouvrier sur qui pèse la menace du chômage est disposé à financer une caisse de secours pour le malheureux homme.
Où est mon sac à vomi ?
1- Compte-rendu du Conseil d’Administration d’E.D.F. du 27 septembre 2009.
Le Président
« Chers collègues, chers amis, chacun d’entre vous a-t-il signé la feuille pour l’attribution des jetons de présence ? Oui ? Non ? Bon, très bien. Tout est en ordre. Voici donc l’ordre du jour: Il n’y a qu’un seul point. Remplacement de Monsieur Pierre Gadonneix à la présidence d’E.D.F.. L’Elysée souhaite que celui-ci soit remplacé, à compter du 1er octobre, par Monsieur Henri Proglio. Qui est contre ? Qui s’abstient ? Monsieur Proglio est élu à l’unanimmité. »
Voici comment on peut empocher des jetons de présence sans prononcer une syllabe, ni faire le moindre geste.
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