En 1969, un maître-assistant devait assurer150 heures de cours par an. Certains trouvent que ce n’est pas beaucoup. Mais 150 heures de cours, c’est déjà, en moyenne, 450 heures de préparation. On ajoute à celà les corrections des contrôles des connaissances, les corrigés d’écrit, les oraux, dans certains cas, les jurys d’examen, etc, etc….
Au final, ce n’etait pas peu pour UN MI-TEMPS !
Car les enseignants du supérieur sont des enseignants-chercheurs et doivent, à peu près, partager leur activité entre ces deux catégories de tâches.
Et aujourd’hui, grâce à une … de ministre nommée Saunier Seité, c’est devenu 192 heures !
Plus encore, au nom de l’autonomie des universités, on voudrait maintenant que le Président puisse, selon des critères très flous, faire varier les horaires de service des enseignants. Ainsi, on pourra punir les mauvais chercheurs en leur donnant plus d’enseignement. Pourra-t-on aussi punir les mauvais enseignants en leur imposant plus de recherche ?
On ajoutera à celà que l’activité de recherche est surtout devenue depuis 20 ans une frénésie de publication d’articles dans des revues. Cette débauche quantitative n’a rien apporté sur le plan de la qualité. Pire encore. Plus personne n’a le temps d’écrire un livre, un bon livre comme nos maîtres le faisaient. D’ailleurs certains articles sont « bidons », comme ce fut le cas récemment, dans des revues pourtant très sérieuses.
Cette dérive est grave.
Recherche bâclée. Enseignement bâclé. Voilà l’avenir.
Le public doit en être informé.
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