Voilà qu’un cyclone ravage une partie d’un pays faisant au moins 100 000 morts.
Voilà que les gouvernants de ce pays font obstruction à l’entrée de l’aide internationale et des secours apportés par les Organisations Non Gouvernementales. Voilà aussi que les mêmes tentent d’empêcher les témoignages de se propager en empêchant ou en limitant les investigations de la presse. Et voilà enfin que lorsque les assassins laissent quelques convois de nourriture entrer, c’est pour en confisquer une grande part et ne faire profiter des distributions que leurs sympathisants.
Voici aussi, et c’est là le plus grave, que tout ceci se passe devant des gouvernements du monde quasi impavides et même pas prompts à condamner un tel régime, sinon sans grande conviction.
Dans une interview à la radio CBS, le président américain George W. Bush a estimé lundi 12 mai que « le monde devrait être en colère et condamner » la junte militaire au pouvoir en Birmanie pour sa réaction au cyclone meurtrier qui a dévasté le pays. Lui-même ne semblait pas vraiment en colère. Les Etats-Unis n’envisagent pas de mission humanitaire en Birmanie sans l’accord du régime birman pour porter secours aux victimes du cyclone Nargis, a déclaré mardi 13, à Washington, la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice.
Voilà, une fois encore que la clique des salauds et des lâches qui gouvernent ce monde répand à nouveau une intense odeur de pourriture et de merde.
Laisser un commentaire