Si le site Internet du journal Marianne n’avait pas été aussi impatient de faire un scoop minable pendant la soirée électorale, si Madame Lucet n’avait pas été aussi impatiente de plonger France 2 dans les toilettes, si France-Inter n’avait pas été aussi impatiente de vous faire entendre une interview EX-CLU-SI-VE, vous auriez pu, chers lecteurs connaître toute la vérité sur ces affaires d’alcôve des présidents et candidats présidents, affaires qui prendront bientôt le pas sur les minables sujets comme le résultat des législatives ou la crise de Gaza. C’est d’autant plus vrai que dès ce lundi matin, les titres de France Info étaient, dans l’ordre, consacrés à la séparation de Ségolène d’avec François avant les résultats électoraux. On ne dira rien des diverses crises et des divers massacres qui occupent les barbares de ce monde, puisque la radio n’en dit rien.
Et maintenant que le scoop est éventé, l’enquête très approfondie que nous avons mené sur ces affaires n’a plus de sens. Pourtant, nous aurions pu être bien davantage éclairés.
Il ne nous reste plus que les spéculations hasardeuses : le retour de l’épouse au moment du verdict. La fascination du vainqueur sur la perdante qui, pour le coup, prend conscience de l’échec de sa vie, alors que l’autre, fasciné à son tour par l’indicible et belle force de sa concurrente et ne pouvant se résigner à l’humilier par une victoire trop cruelle, sort la question de la TVA sociale pour que l’honneur de la défaite soit sauf et le vainqueur magnanime. Et que dire de la complicité possible des seconds rôles? Car nous aurions pu avoir bien pire. Imaginez que Ségolène soit devenue amoureuse de Nicolas. Ou que Nicolas soit devenu amoureux de Ségolène. Ou que Cecilia et François, ou que, ou que… Stop ! Stop ! Voilà qui dégénère. Mais quand même, Arnaud qui lâche une petite phrase qui lui vaut quelques semaines de piquet. Ne parlons pas d’Eric, incertain sur son orientation, qui quitte dans la douleur celle qu’il adorait pour son adversaire. Et Jose Luis Zapatero qui embrasse Ségolène Royal ! Et aussi qu’est venu faire Johnny dans cette histoire.
Voici qu’un coin du voile est levé. Et le tournis s’empare de nous. Voici que, désormais, nous allons devoir faire deux lectures de l’évènement politique. Déjà, l’histoire des éléphants suggérait une forme étonnante de zoophilie ! Quant aux godillots ! Alors là ! Fétichisme ! Et tous ceux qui, selon le mot attribué à Jacques Chirac, « baisent la babouche de Sazkozy ». Pourvu que notre Président n’aille pas trop vite à Rome baiser l’anneau papal.
Pauvre France.
Laisser un commentaire