On peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant «L’Europe, l’Europe…»

On peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant «L’Europe, l’Europe…»

Célèbre phrase de Charles de Gaulle.
Ils sont toujours en train de sauter sur leur chaise comme des cabris parce qu’ils n’ont rien compris. Déjà, ils ont tripoté le vote démocratique. En France, cela s’est traduit par le plus grand mépris pour les résultats du referendum. Grande œuvre sarkosienne qui est allée faire voter en loucede par l’Assemblée Nationale ce que le peuple avait rejeté. A l’époque, j’avais qualifié ce traité de « concordat de notaires » au sens où il ne gérait que des questions économiques, pour tout dire, des questions d’argent.
Depuis, les travailleurs, qu’ils soient salariés, agriculteurs, artisans, n’ont eu à connaître que les inconvénients de la chose, de l’élevage bovin intensif d’Allemagne de l’Est à coup de salariés turcs sous-payés au coup fameux des travailleurs détachés et tutti quanti. L’Europe est devenue une formidable machine à fabriquer, par le jeu de la concurrence, des travailleurs mal rémunérés et des chômeurs, sans compter les différences de protection sociale entre les pays. Par-dessus, ces mêmes chômeurs et travailleurs contemplent le formidable pouvoir des banques qui, sous l’aile de la BCE, achètent, vendent des entreprises conteneurs de paquets d’hommes et de femmes désorientés, dépossédés de leur dignité d’hommes et de femmes. L’Europe n’est même plus industrielle. Elle est devenue financière. Ajoutons le désolant spectacle de la concurrence fiscale et nous auront fait le tableau d’une Europe désolante et injuste.
Et, pendant ce temps, ils sont tous à se désoler des rejets des peuples et sont toujours là à sauter sur leurs chaises comme des cabris.
On n’a pas entendu Emmanuel Macron, si européen, mettre au premier rang de ses préoccupations l’unification du droit du travail, l’unification de la protection sociale, l’unification fiscale et de la politique contre les paradis fiscaux.
L’Europe actuelle est une saleté. Et l’on ne voit toujours de pas de serpillère. Juste les sauts de cabris sur les chaises qui vont bientôt se déglinguer.

1248 – 09/05/2017

Bakounine