Viande de cheval : l’Europe du fric et du trafic

Viande de cheval : l’Europe du fric et du trafic

A l’occasion de cette question de viande de cheval, le voile se lève sur des pratiques occultes que permet cette Europe au nom de la libre circulation des biens. Les états n’ont pas le droit de prendre les mesures économiques voire sanitaires pour protéger leurs citoyens. Pourquoi n’use-t-on pas de la viande de bœuf française produite en suffisance et qui pourrait l’être davantage ?
Au nom de cette liberté libérale dans laquelle se sont engouffrées des entreprises peu scrupuleuses dont l’objectif unique est le profit maximum. Alors, les circuits deviennent gigantesques. On achète en Roumanie, on importe en France via un intermédiaire néerlandais. L’importateur français réexpédie vers des usines en France ou à l’étranger. On notera, au passage, que tous ces intermédiaires ont pris leur marge. Ajoutons à cela un étiquetage volontairement sibyllin qui ne ressemble à rien et qui n’est là que pour brouiller les pistes. Pourquoi ne pas écrire « Bœuf Français » ou « French Beef » ou « Französisch Rindfleisch », sinon pour tromper ?
Les autorités européennes au nom du dogme libéral sont complices de cet état de fait sous la pression du complexe agro-industriel.
Ah : quelle serait l’incidence sur le prix de vente d’un plat préparé avec de la viande de bœuf française ? 30 centimes dit-on, 40, peut-être.
Question : êtes-vous prêt(e) à mettre 30 centimes de plus dans votre plat (ou à consommer un plat plus petit) pour être assuré d’y trouver de la viande française ?

Taureau Charolais

Et, pour toute la bouffe industrielle, c’est comme cela.
Essayez de ne pas vomir rétrospectivement en pensant à votre foie gras de Noël.

Note d’économie politique N°82
1075 – 15/02/2013

Bakounine