Capitalisme, libéralisme : ils n’ont rien compris

Capitalisme, libéralisme : ils n’ont rien compris

caissevide.1206056235.jpgVoilà que le capitalisme sauvage et le libéralisme dément ont conduit l’économie mondiale vers un trou sans fond. Voilà que ce qui valait 5000 euros en Bourse, il y a quelques mois, n’en vaut plus que 3000 aujourd’hui. Voilà que des millions d’épargants ont perdu leur épargne et ne savent plus comment financer leur retraite. Voilà qu’on lâche près de 100000 travailleurs par jour sur le carreau du chômage. banques.1233444963.jpgEt croit-on qu’il se passe vraiment quelque chose ? Les même continuent de spéculer à la baisse ou à la hausse ou à la n’importe quoi pour essayer de « se refaire », comme l’on dit.  Les mêmes dirigent là où ils dirigeaient avant et se font verser d’énormes rémunérations. On remarque que ces rémunérations étaient prétendument justifiés par la création de richesse et d’emplois. A-t-on entendu dire que la même bande qui s’entre échange les sièges dans les conseils d’administration, en se versant au passage d’incroyables pots de vin,… non, jetons de présence, s’est est retirée pour laisser la place à d’autres ? A-t-on ouvert les comptes anonymes de Suisse, des îles Caïman ou des autres « paradis » fiscaux ? Non ! Tout recommence. Ou plutôt tout continue comme avant, avec les mêmes règles, à de rares ajustements près, à la marge. Tout continue comme avant sauf pour ces pauvres cons de travailleurs auxquels on dit de « se retrousser les manches ». Putain, ils ont passé leur vie à se retrousser les manches pour ne récolter que des bribes de la richesse produite. et les voici à « l’assurance chômage ». Et il ne faut pas croire que ce sont ceux qui les ont exploités qui payent cette assurance-là. Ils se la sont payés eux-mêmes. Ou bien elle est financée par d’autres prolétaires qu’on fait cotiser de plus en plus sur leur salaire en cure d’amaigrissement. Tout continue. C’est la crise. La crise est un incident de parcours de la vie capitaliste et libérale qui se traduit par un léger appauvrissement des plus riches (et encore, pas forcément) et un fort appauvrissement des plus pauvres. Et que dire des endettés, des endettés à plus que raz la gueule auxquels on a fait croire en un avenir radieux: « mais oui, votre bien immobilier prendra une plus-value de 10% par an ! ». Et pendant de temps-là, les PDG pédègent tranquillement assis sur leurs coussins d’or des stock-options vendues au bon moment grâce à d’habiles tuyaux pas du tout percés. Même le Madoff, grand voyou qui ne se différencie d’Al Capone que par l’absence d’armes à feux, coule des jours tranquilles ailleurs que là où il devrait être. Encore qu’en matière d’armes à feu, on pourrait compter toutes celles que ceux qui se sont ruinés par sa faute, sont en train de se braquer sur la tempe.

A part des petits frémissements, tout continue comme avant. Oui, il est vrai que quelques chefs d’état parlent de réformer le capitalisme ! Les niais. Pensent-ils vraiment réformer le grand banditisme. Car tout cela est banditisme, d’une amoralité absolue et totale: tu bosse, je te pique ton blé, je fais le con avec et tu rebosse.

moutons.1230074438.jpgOn aurait pu penser que les états, qui ont pour rôle la protection du citoyen, seraient entrés en force dans le capital des banques et autres sociétés foireuses qui tendent la main sans le moindre amour propre. Point du tout. Les états aident ceux qui ont merdé et ruiné le monde à recommencer.

On aurait pu penser à un tas de choses pour moraliser et mettre en ordre tout cela. Les états comme les banquiers en sont toujours au capitalisme et au libéralisme: ils n’ont rien compris.

Comment disait-il, l’autre: « Travailleurs de tous les pays… » ?

 

Notes d’économie politique  41 – 1er février 2009

Bakounine