Archive dans 13 octobre 2008

La crise ou le bal des voleurs

On commence enfin à y voir un peu clair, même si quelque rebondissement bien pervers n’est pas encore exclu. On est flatté de voir que notre pognon de contribuable a permis de sauver quelques grandes banques qui avaient l’habitude de nous tondre. Je pense, en particulier, à l’artisan qui ne trouve personne pour venir à son aide quand il en vient à déposer son bilan. Et, pour faire bonne mesure, il sera responsable sur ses biens personnels.

Au final, cela va donc coûter. De l’ordre, dit-on, de 2 à 3 % du PIB pour les pays fortement impliqués.

La suite est claire: régression, dépression, chômage, et tutti quanti.

Et que va-t-on faire aux responsables de ce merdier ?  Je mets dans ce tas, les patrons, bien sûr, mais aussi tous ces cadres royalement payés qui ont profité sans rien dire de la grande partie de poker menteur, et tous les traders et autres malades, au point, comme le Kerviel, de jouer et rejouer avec le pognon des autres comme un intoxiqué des tables de casino.

J’aimerais bien proposer qu’on tonde, donc, tous les responsables de cette catastrophe et leurs complices, en leur piquant leur pognon. Je ne serais même pas sauvage: qu’on leur laisse un salaire de trois fois le SMIC jusqu’à la fin de leurs jours. Et qu’on leur pique tout le reste: les comptes aux îles Caïman, les jets, les villas, les bijoux. Et qu’on les envoie au turbin comme un professeur de collège de banlieue pour leur apprendre ce qu’est la vie.

Mais il n’en sera rien. Contrairement à l’artisan ruiné qui finira sa vie dans de très pénibles conditions, tous ces incapables passeront entre les mailles et garderont leur pactole volé.

Au final, le capitalisme a montré son vrai visage: la confiscation des biens du monde au profit d’une petite bande d’avides incompétents.

Le temps est sans doute venu d’organiser la fin du capitalisme.

Jean-Claude et Moune

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Un petit salut à ce café qui se trouve Avenue Edouard Vaillant à Boulogne-Billancourt et qui ne saurait tarder à disparaître. Je serais prêt à parier que ce café a connu les Studios de Boulogne qui étaient pratiquement en face.

Atmosphère…

Je sais qui est le père de l’enfant de Rachida Dati

Il suffit de faire quelques simples déductions:

1. Le père de l’enfant de Rachida Dati est un homme, ce qui élimine 50% de l’humanité.
2. C’est un homme qui supporte Madame Dati. Il ne reste plus beaucoup de candidats.
3. C’est un homme que supporte Madame Dati. Il ne reste vraiment plus grand monde.

Sait-on jamais ? Et si c’était comme la Vierge Marie ? Et alors qui serait Joseph ?

En tout cas, le site de Gala a son idée .


 

Si on parlait un peu de l’Angola

A l’ombre de la « crise » bancaire et boursière, se déroule le procès dit de « l’angolagate », une vaste affaire de corruption qui, si l’on ne condamne personne, comme c’est probable, ne trompera personne. Et ce procès est évidemment l’occasion de jeter un oeil sur ce pays.

L’Angola n’est pas en guerre depuis cinq ou six ans, après 27 années de combats comme on sait les faire en Afrique. On dit un demi-million de morts ! Et puis les estropiés, les mutilés, les orphelins, enfin tout ce que la barbarie sait faire. En 2001, l’espérance de vie des hommes était 37 ans !

Mais voici que ce pays est riche en pétrole. Sans doute est-ce là une des raisons de l’interminable conflit. Avec les cours du baril, les revenus de ce pays sont considérables. Il semble aussi qu’il soit visité quotidiennement par des émissaires venus de tous pays pour proposer des services industriels et commerciaux.

Mais voilà. Malgré toutes ces richesses, une grande partie de la population vit dans un état d’extrème pauvreté, avec un dollar par jour pour se nourrir. Quant aux soins, il vaut mieux ne pas en parler. Évitons aussi de parler de logements. Luanda est la ville la plus chère du monde.

Ici, la majorité du peuple vit loin de la « crise ». Le peuple se préoccupe de chercher au jour le jour de quoi se nourrir. Alors, où vont tous ces pétro-dollars ? Dans des poches peu partageuses évidemment. Et le monde impavide laisse faire, trop heureux que l’on puisse investir là-bas avec de bonnes chances d’une bonne rentabilité.

Le monde est une belle salope.

Post scriptum:
« Dos Santos est fréquemment associé à la grande corruption et au détournement des fonds du pétrole provenant en grande partie de l’enclave du  Cabinda (territoire contrôlé par l’Angola depuis 1975), et sa famille possède un important patrimoine surtout immobilier accumulé durant toutes ces années de pouvoir, dont des maisons dans les principales capitales européennes et des comptes bancaires en Suisse et dans d’autres paradis fiscaux offshore.  » (Wikipedia ).

Crise financière: des gouvernants impuissants !

La lecture de la presse, de la bonne presse, l’écoute de la radio, de la bonne radio, la consultation des sites Internet, des bons sites, donne une impression générale: les gouvernants se montrent impuissants devant la crise financière. Pire, on a le sentiment que les mesures prises, ici et là, n’ont qu’une influence faible, nulle ou contraire. ainsi, toutes les sommes injectées ou en cours d’injection par le Trésor Américain ne semblent pas porter le moindre fruit.

Il est aussi vrai qu’ici et là, chacun y va de ses mesures ou de ses promesses nationales. Les européens, en la circonstance, ont fait preuve, jusqu’à ce jour, d’une absence de solidarité remarquable. Ces discordances sont, à juste titre, interprétées comme elles doivent l’être: s’il y avait une méthode permettant à coup sûr de sortir de là, cela se saurait. ce qui veut dire que nos gouvernants en sont ignorants et impuissants.

Et, malgré leurs rodomontades, la preuve s’en confirme chaque jour. Si les bourses baissent encore malgré le climat entretenu par le monde politique, c’est simplement parce que les boursiers spéculent maintenant à la baisse. Ces gens-là n’ont pas de scrupules. Ils sont en train de se refaire par des ventes importantes qui vont baisser les cours (à se demander s’ils ne sont pas complices) afin de racheter au plus bas pour retrouver son petit tas d’argent lorsque ça remontera.

Ceci démontre clairement que les règles, ou plutôt l’absence de règles, du monde boursier et capitaliste résistent aux pires cataclysmes.

Notes d’économie politique 33 – 12 octobre 2008

Fusion Banques Populaires et Caisses d’Epargne: chronique d’un chômage annoncé

Je découvre avec terreur les conditions de la fusion entre les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne qui va donner le deuxième groupe bancaire français et le troisième européen avec 8000 agences et 100000 collaborateurs. On sait d’expérience à quoi conduisent de telles fusions. La question n’est plus que de savoir selon quel échéancier des agences seront fermées et le personnel licencié.

Vive la crise qui avait montré l’erreur du gigantisme !

Retraites à ne pas confier au « Capital »

Aux USA, il n’y a pas de véritable système de retraite par répartition comme cela existe en France et dans d’autres pays d’Europe. Et dans ces derniers, la tendance est de restreindre l aresponsabilité des régimes obligatoires au bénéfices de systèmes de capitalisation offert par des opérateurs privés. Ces opérateurs, les fameux « Fonds de Pension » américains, placent les dépôts de leurs clients en Bourse afin de les faire fructifier au mieux.

L’inconvénient est évidemment, que ces placements vont souffrir des alea de la conjoncture économique.

Dans les évènements que nous vivons ces mois-ci, aucun fond de pension n’a encore avoué la baisse de ses rendements voire ses pertes. Pourtant rien ne dit qu’ils n’aient pas placé une partie de leurs avoirs sur des outils financiers incertains qui ont cours ces temps-ci.

C’est là toute l’incohérence et toute la contradiction d’un système qui incide à placer son argent pour préserver son avenir dans des fonds dont la sécurité n’est pas garanti.

Il est donc indispensable que les fonds de pension soient gérés dans des conditions de sécurité suffisantes, ce que , seul, l’état peut faire. On peut imaginer, au pire, une structure d’économie mixte. mais en tout état de cause, il est indispensable de sécuriser et garantir. A défaut de garantie par l’état, une administration et un contrôle majoritaire par les usagers et les clients s’avèrera indispensable. Ceux-ci pourront également choisir les placements en fonction de leurs intérêts personnels ou sociaux.

Notes d’économie politique 32 – 8 octobre 2008

Le CAC 40 dans les choux ! Etait-ce si imprévisible ?

Soyons honnêtes ! Voilà des années que la finance joue à des jeux qu’on peut qualifier de jeux de cons. Fallait-il vraiment être grand spécialiste pour prévoir ce qui allait se passer ?

La réalité, la vraie vérité vraie, c’est qu’on a fabriqué de la fausse monnaie à force de spéculer sur des valeurs qui n’en étaient pas, produits dérivés de produits dérivés qui ont fini par dériver totalement. Ils appellent cela la « bulle » spéculative. Cela consistait à acheter un machin plus cher que sa valeur et à le refourguer le plus vite possible à un autre idiot, encore plus cher.

Mais l’appât du gain les a tous rendus cinglés. Et tant que la machine à baiser le voisin s’est avéré profitable, il n’y a même pas eu un homme ou un responsable ou un gouvernant pour dire « STOP ». Ils avaient tous les yeux pleins du caca de la manne boursière.

Et le caca est devenu diarrhée verte et voilà qu’ils font chier le monde entier.